Maison de paille


Dans la série Maison de paille, je traite du lègue environnemental, de ce que les générations qui me précédent, ainsi que la mienne, laissons comme trace sur l’environnement et sur le dos de nos jeunes. Dès un très jeune âge, nous éduquons nos enfants sur les enjeux mondiaux écologiques. Ces nouvelles générations doivent maintenant vivre avec le poids de ces connaissances, de voir la planète s’effondrer devant leurs yeux, le sentiment de devoir la sauver, et l’impuissance devant un désastre trop grand pour leurs petits corps. Comme nous mettons nos enfants dans une position impossible de sauveurs, donner la vie est-il un acte égoïste ?

Inspiré de mon quotidien, des lieux que je visite et mon expérience familiale, je pose mon regard sur ces tensions fines et poétiques entre l’humain et son environnement, sur la fragilité des lieux qui s’éteignent.

Débuté en 2020, ce projet est en constante évolution, et grandît au même rythme que mes enfants et mon entourage. Frôlant la forme de journal photographique, témoin d’un questionnement quotidien, les images empruntent les codes de la photographie vernaculaire. La chronicité de l’éco-anxiété commençant très jeune, je cherche ici à capturer la douceur et la naïveté du présent, tout en saisissant bien l’ampleur du futur. 

Mon titre « Maison de paille » fait référence à l’enfance et l’histoire de James Halliwell, les trois petits cochons. Le titre évoque aussi, par le biais de l’histoire, la fragilité de la Terre et son inflammabilité.


 © Photographe : Jeanne Castonguay-Carrière


Maison de paille

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